J’ai peur…

Fine

C’est la première fois depuis des années que je regrette le choix que j’ai fait. Evoluer et grandir seule. S’assumer, être indépendante. Avancer et voir loin dans l’avenir. Tout ça, c’est un choix que j’ai fait il y a bien longtemps. Non pas qu’il se soit imposé à moi, mais je préfère bien évidemment « être seule que mal accompagnée » comme le dit l’adage…

Quel est donc le problème ? Je dois me faire opérée. Rien de bien dramatique, mais je me retrouve seule à affronter cette épreuve, et ça me terrifie. Je suis seule face à cette opération, face au quotidien qui m’attend. Je dois inévitablement me débrouiller seule, puisque je vis seule…

Personne ne m’amènera à l’hôpital, personne ne m’attendra quand je sortirais de la salle de réveil, personne ne m’attendra à mon retour à la maison, personne ne me fera mes repas. J’ai dus trouver des solutions annexes pour « survivre » à mon retour, et je réalise que vivre seule à ses limites…

Depuis je pleure, chaque jour en réalisant que le choix que j’ai fait, ou qui s’est imposé à moi, me pénalise lourdement aujourd’hui. Je sais depuis près d’un an que je suis prête à aimer de nouveau, à vivre une belle histoire et à prendre soin de quelqu’un. Mais le contraire n’est pas vrai. Chaque histoire que j’ai pu vivre s’est terminée en rejet. Je ne suis pas celle qu’il faut, et aujourd’hui ça me blesse au plus haut point.

Ne pas être aimée, je l’assume dans mon quotidien car je suis sur tous les fronts et sur tous les projets. Mais immobilisée dans une chambre d’hôpital, puis au fond de mon lit pendant six longues semaines, je ressens déjà la détresse s’emparée de moi… Ça me fait peur.

Au plus les jours avancent, au plus j’angoisse.

Mon cœur se serre, et il n’y a rien que je puisse faire pour changer ça.

« J’ai fait du joli, on ne m’a pas demandé de faire du solide »_Mother

La suite de mes états d’âme dans moins d’1mois…

8 réponses à “J’ai peur…

  1. Je vous comprends…
    Un problème de santé aussi. J’ignore la suite. Divorcée, je vis avec mon ado, ce n’est pas comme un compagnon qui vous soutient. Mon ami ? Je l’ai quitté, il m’a quitté mais nous avons oublié de nous avertir !!! Donc je suis seule ce qui dénote de la profondeur de notre relation. Bref, je ne suis pas là pour parler de moi, simplement pour vous dire que je vous comprends, que je sais ce que vous ressentez, que les conséquences de nos choix sont parfois difficiles. Si je peux vous être d’un peu de soutien, n’hésitez pas. En tout cas, bon courage, ça va allez, je vous assure, croyez-moi.

    • Oui, c’est difficile d’être confrontée à la solitude quand on ne l’a pas « choisit »! J’ai choisit mon célibat (je refuse d’être avec quelqu’un pour dire de ne pas être « seule »), mais je n’ai malheureusement pas choisit cette foutue opération qui m’obligera à m’isolée du monde extérieur!

      Célibat ne veut pas dire être isolée des gens, mais être immobilisée pendant 6 à 8 semaines à son domicile sans pouvoir bouger un orteil, ça complique un peu la vie sociale…

      J’espère pouvoir survivre à tout ça et en tirer le plus de choses positives. Merci pour ton soutien en tout cas!

  2. Je me suis fait opérer des yeux (c’était un acte volontaire, justement parce que j’étais seule et que je voulais du changement et me prouver à moi-même que j’étais forte! Donc moins terrible que toi) Rien à voir avec une intervention dont on n’a pas la choix mais je te comprends car je ne m’attendais pas à ça: la douleur, d’abord! Avoir terriblement mal et être seule dans mon lit à pleurer, encore et encore. Et puis l’impossibilité de voir par après. Ordi, livres et TV flous. Que faire? Ce moment seule encore plus isolée avec ce sens en moins. Sortir, voir une ou deux copines, faire la forte (comme d’habitude) et malheureusement tomber sur son dernier ex avec une jeune fille (genre dix ans de moins que lui). Indignation, colère, solitude. Mais en retrouvant ma vision j’ai retrouvé ma vie et au final j’étais fière, très fière même d’avoir traversé ça toute seule. J’en suis ressortie plus forte! J’espère que ce sera ton cas aussi! Courage!
    Alice

    • Merci pour ton soutiens! Effectivement l’opération n’est pas volontaire, je serais alitée, puis immobilisée pendant au moins 6 semaines, ce qui est terrible pour moi qui suis limite hyper-active à courir partout. Je ne pourrais pas sortir, ni même être en béquilles car c’est une opération du genoux (on me le casse pour me le reconstruire). Opération plus que nécessaire, mais qui me terrifie! C’est là que je me rends compte que mon célibat me coûte le soutiens d’un être qui serait bien évidemment à part, le pilier sur lequel – normalement – je devrais me reposer autant moralement que psychologiquement…

      Ayant des antécédents plutôt scabreux avec les produits anesthésiants (arrêt du coeur pendant une autre opération), je me retrouve pétrifiée à la simple pensée de ne plus me réveiller… Le soutiens d’un être à part m’aurait été d’un grand secours, mais c’est que je devais en passer par là seule.

      Merci encore d’avoir pris le temps de me lire et pour ton témoignage, la suite mi-avril à mon retour d’hôpital! 😉

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